« Tu sais, iel est toujours revenu. » Sara lui sert l’infusion fumante dans un petit bol de céramique turquoise. Comme tous les dimanche, Yurgo prend le thé chez sa consoeur fée. Sara connaît Aroxenn depuis l’enfance.
Il a trouvé le journal de Sigrid dans une petite bibliothèque, des dizaines de carnets en cuir noir aux pages noircies d’une écriture nerveuse. Depuis quatre mois, c’est sa seule lecture.
« La liberté d’autrui étend la mienne à l’infini. » Yurgo baisse le livre qu’il tient entre les mains et regarde Aroxenn, étendu à ses côtés à l’ombre d’un chêne ardent. « C’est Bakounine ».
Sigrid n’était pas stupide. Elle savait que malgré la longévité étonnante que lui donnait ce lieu, la fin approchait. Et un tel héritage ! On ne pouvait le léguer à n’importe qui.